Accueil > Luttes > Pour un premier mai de lutte
Pour un premier mai de lutte
vendredi 30 avril 2021, par
La pandémie que nous subissons depuis plus d’un an a mis en évidence les effets mortifères du capitalisme et de la politique de régression sociale et de destruction des services publics menée par les gouvernements successifs, de droite comme de gauche :
accroissement des inégalités : on compte aujourd’hui en France 5,3 millions de personnes sous le seuil de pauvreté selon l’Observatoire des inégalités tandis que les profits des grandes entreprises explosent grâce aux subventions étatiques
650 000 emplois ont été supprimés depuis mars 2020 selon l’INSEE.
Profitant de la crise sanitaire, le gouvernement parachève la destruction des conquêtes sociales engagée depuis plus de trente ans : lois travail ont satisfait la plus grande partie des désirs du MEDEF ; la dernière réforme des retraites, mise provisoirement sous le tapis, est loin d’être abandonnée ; la réforme de l’assurance chômage risque de plonger des milliers de personnes dans la pauvreté.
Parallèlement, la dérive autoritaire du pouvoir s’accentue : la loi sécurité globale met la population sous surveillance tout en assurant la police de la plus parfaite impunité, la loi séparatisme entérine un peu plus le racisme d’État qui s’affiche ouvertement à chaque propos du sinistre Darmanin. La tribune publiée dans le torche-cul Valeurs Actuelles par un quarteron de vieilles badernes n’est que la face visible d’une fascisation du pouvoir pudiquement voilée par le cache-sexe des « valeurs républicaines ».
Le premier mai doit être le point de départ d’une lutte globale contre ce système capitaliste destructeur.
La Confédération Nationale du Travail revendique dans l’immédiat :
l’abrogation de la loi sécurité globale et du projet de loi séparatisme
l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage
la création de postes et de lits nécessaires dans les services hospitaliers
la collectivisation de l’industrie pharmaceutique qui ne doit pas être livrée aux appétits des intérêts privés.
A plus long terme, la CNT lutte
pour l’abolition du salariat et de l’État : nous voulons construire une société sans classes totalement autogérée
pour un système de production collectivisé orienté vers la satisfaction des besoins humains et non vers le profit
La CNT 71-58 appelle à rejoindre la manifestation qui aura lieu samedi premier mai 2021 à 10 heures place de Beaune (Chalon sur Saône).